Pour Ben Ali, adieu la thune easy !

Le M.J.C.F. salue avec enthousiasme l’acte I de la Révolution tunisienne. Les Tunisiens ont chassé Ben Ali, l’affameur du peuple tunisien au service du F.M.I., le museleur des libertés et de la démocratie, le casseur d’avenir de toute la jeunesse de son pays : c’est une excellente nouvelle pour tous les démocrates du monde ! Ce régime abject n’avait que trop duré. La bravoure des Tunisiens et particulièrement de ces milliers de jeunes résolus à éclaircir enfin l’horizon force notre admiration : l’unité et la persévérance ont vaincu le despotisme. C’est une grande leçon qu’ils nous ont donnée là !

Il s’agit maintenant de réussir l’acte II de la Révolution. Car si Ben Ali est parti, la bande de voyous qui l’entourait au sommet du pouvoir tunisien est toujours en place… Ils parlent d’ailleurs de constituer un grand « gouvernement d’union nationale »… Ce gouvernement composé de tous les amis de Ben Ali et des révolutionnaires de la dernière heure relèverait de la plus sinistre et grotesque blague. Imagine-t-on la France de 1793 gouvernée par les ministres de feu Louis XVI ! Non, comme le réclament les progressistes tunisiens, c’est une Assemblée constituante dont a besoin le peuple tunisien pour reprendre enfin en mains son destin.

Mais cet événement formidable ne concerne pas les seuls Tunisiens. En se levant pour réclamer « Liberté, travail, dignité », ces milliers de jeunes ont envoyé au monde entier un puissant message. Quel formidable espoir pour les peuples de la région ! On a raison de trembler dans les palais présidentiels et les bourses de valeurs en Algérie, en Egypte, en Lybie… Mais cette leçon ne vaut-elle pas aussi pour la France ? Les affameurs de la Tunisie amis jusqu’au bout de Ben Ali n’avaient-ils pas pour noms Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn ou Michèle Alliot-Marie ? N’avaient-ils pas pour programme austérité, chômage de masse, liberté complète pour les patrons et profits maximum pour les actionnaires ?